LA COMPAGNIE

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Marine Mane

" A la tête de la compagnie In Vitro, Marine Mane dissèque les relations humaines par tous les moyens. Devenue metteuse en scène au tournant des années 2000, elle s’appuie sur un répertoire contemporain pour éprouver ce qui se joue entre les êtres et explorer les mécaniques qui nous construisent. Passionnée par les dessous de la langue, elle engage les corps dans la bataille, imaginant des dispositifs sensoriels et immersifs à l’aide d’équipes à géométrie variable. "

Cathy Blisson

Au sein de la Compagnie In Vitro, Marine Mane développe depuis les années 2000, une œuvre singulière qui prend racine dans les zones troubles de l’être humain et les mécaniques particulières qu’il met en place pour se maintenir en équilibre face aux violences qu’il subit autant qu’il les provoque.
Résolument transdisciplinaire, son travail s’inscrit dans une quête au long cours, et cherche à éprouver, par le langage et par le corps, ce qui se joue au cœur des paradoxes. Ses créations, fruits d’un long travail de gestation, d’enquête, de collecte de matières variées et d’interaction avec d’autres corps de métier, puisent dans le réel son pouvoir fictionnel. Le champ d’expérimentation est vaste : il s’agit d’ausculter les traces, intimes et politiques, que dessinent les parcours individuels et collectifs.

Animée par le désir de replacer la recherche au cœur de l’acte de création, Marine Mane impulse en 2012 les Laboratoires de Traverse, sessions d’expérimentation collective qui permettent à des artistes de toutes disciplines de se remettre en jeu sans se soumettre à de quelconques impératifs de production. À partir des enjeux (revisités dans un site http://labs.compagnieinvitro.fr/) mis en lumière sur les premiers laboratoires, elle lance sa compagnie dans un processus à long terme autour de la trace, de l’empreinte.

Par ailleurs, Marine Mane s’associe avec d’autres corps de métier pour concevoir des projets mêlant mouvement, paysage, architecture, cinéma, dans des territoires violentés. Parce que ces lieux sont aussi des terrains résistants, elle croit qu’ils portent en germe leurs propres résiliences.

PREMIÈRE ARMES

Après avoir suivi les formations de la Sorbonne Nouvelle en Arts du Spectacle, Marine Mane intègre les classes de la Comédie de Reims, où elle fonde une compagnie avec ses camarades élèves. A sa sortie d’école en 2000, elle devient l’assistante de Christian Schiaretti.

Entre 2002 et 2005, Marine Mane est accueillie en résidence au Théâtre Ici et Là de Mancieulles, en Lorraine. Elle y lance de premières expérimentations sensorielles avec les anciens ouvriers du carreau de mine (autour de Valère Novarina, Pierre Bourdieu, Pascal Adam).

LE CORPS MALMENÉ

En 2006, elle met en scène des comédiens (adultes) qui jouent les enfants qui jouent à la famille. Et adoptent le langage de la guerre, pour se dépeindre en éternels orphelins de parents trucidés. (Histoires de Famille, de Biljana Srbjanovic).

En 2009, elle crée un théâtre visuel et physique autour de deux corps blessés qui se dévoilent malgré eux, dans un climat de désir attisé par la différence de statut social et le spectre de la mort. (Une puce, épargnez-la, de Naomi Wallace).

En 2010, elle confie à une non comédienne le monologue inspiré par les journaux intimes d’un jeune lycéen ayant retourné une arme contre profs et élèves, avant de se suicider. (Le 20 novembre, de Lars Noren).

En 2011, elle se fait accompagner d’une chorégraphe pour inviter deux comédiens, et deux musiciens à s’affronter comme sur un ring autour de la mécanique du désir. (Dans la solitude des champs de coton, de Bernard-Marie Koltes)

Depuis 2012, elle invite des artistes de tous horizons à expérimenter collectivement sur les Laboratoires de Traverse, sessions de recherche sans obligation de résultat, désormais indissociables de sa démarche de création. Elle crée alors la Compagnie In Vitro.

En 2015, elle prend le chemin d’une écriture personnelle. A ses cotés, un acrobate-danseur, un dessinateur et un musicien électro-acoustique tissent une seule et même toile, déroulant les fils entremêlés qui font la singularité d’une existence. (La tête des porcs contre l’enclos).

En 2017, elle entreprend de correspondre avec ceux qui naviguent en territoire violent, se maintiennent en équilibre dans l’extra-ordinaire, déplacent les contraintes, les limites et les frontières. Une traversée en zone de conflits, éprouvée par deux danseurs, deux circassiens, un vidéaste, un dessinateur et un musicien (A mon corps défendant).

LE CORPS PALIMPSESTE

Entre 2017 et 2018, elle est artiste compagnon du manège, scène nationale de Reims.
Elle prend alors le temps d’écrire Un atlas du vivant, projet global de sa compagnie pour les trois prochaines années, autour des gestes libérateurs.

En 2019, elle joue avec les codes conventionnels pour proposer à un musicien, un performeur et des spectateurs, de se retrouver autour d’un carnet qui dessine les premières luttes de l’humanité (Atlas).

En 2020, elle fait du plateau une fabrique de l’identité pour y faire émerger les instincts créateurs propres aux mouvements de l’enfance (Les poupées).

En 2022, elle développe avec un compositeur et une chorégraphe, un quatuor à cordes et un quatuor de danseuses, une recherche chorégraphique et musicale autour d’une partition tressée qui tisse les entrelacs d’une mémoire de l’humanité (Knit).

En 2023, elle se propose d’emmener les adolescent·es de leur salle de classe aux profondeurs de la montagne, pour tisser un dialogue avec le vivant, avec le corps en effort, avec la difficulté d’appartenir, avec les troubles et les joies de l’adolescence (La neige est blanche, de Béatrice Bienville)

Marine Mane est artiste complice de Les Scènes du Jura - Scène nationale depuis 2020.

En lisière, elle s’interroge sur la relation que les hommes entretiennent à leur territoire, avec le désir de soulever le voile sur ce qui reste habituellement caché et invisible : espaces en marge et hors circuit, humains en reste et en résistance. (Portrait de territoire - un récit des restes, Zone sensible, Les Familiarités).

Par ailleurs, elle est régulièrement sollicitée en tant que dramaturge ou regard extérieur pour des compagnies ou artistes (Colletivo Colletivum - Leïla Martial - Cie Jupon - Cie l’Indécente - Cie Soon…).
Elle fait parti du jury Beaumarchais Cirque.


CONSTELLATION DE LA COMPAGNIE

Élise Blaché

Après des études théâtrales, elle collabore pendant  10 ans avec Angela Konrad en tant qu'assistante à la mise en scène et dramaturge. Depuis 2010, elle accompagne comme dramaturge et aussi comme chargée de diffusion et de production, divers artistes, dans les univers de la marionnette, des écritures d'aujourd'hui et des jonctions entre Arts et Sciences (Cie Arnica, Cie Les Rémouleurs, Cie de l'Erre, Cie Zone Critique - Frédérique Aït-Touati).  En complicité avec certains auteurices qui la sollicitent, elle mène un accompagnement dramaturgique suivi sur plusieurs années (notamment Simon Grangeat, Pauline Peyrade, Anne-Christine Tinel, Aurianne Abecassis, Clémence Attar...). Depuis 2010, elle est membre du collectif A Mots Découverts qui accompagne les auteurices dans le temps de l'écriture ; en 2014 elle initie et coordonne avec ce collectif le festival biennal Les Hauts Parleurs à Paris (4 éditions).  A ce titre, elle participe à la création de la revue La Récolte, dédiée aux écritures d'aujourd'hui. Elle en est la co-rédactrice en chef avec Simon Grangeat. En 2023, elle élabore la présélection du corpus du Prix RFI et assure la direction éditoriale du Cahier de Salle de la seconde partie de saison pour le Poche/GVE. Depuis 2015 elle développe avec Marine Mane et la Cie In Vitro, les Laboratoires de Traverse - des sessions d'expérimentations artistiques transdisciplinaires.  . Depuis 2015 elle accompagne Marine Mane et la Cie In Vitro dans le développement des Laboratoires de Traverse.

Orane Lindegaard

Orane Lindegaard s’occupe de la production et la diffusion des créations de la compagnie In Vitro. Elle travaille avec des compagnies de cirque et de danse après avoir été chargée de production et de communication à Prémisses Production, assistante d’administration et de comptabilité au Théâtre Jacques Carat – Cachan. Elle a fait sa formation à l'Université Sorbonne Nouvelle, Master Métiers de la production théâtrale, et Maîtrise Médiation et création artistique.

Philippe Naulot

Philippe Naulot travaille au développement et à l’administration de la compagnie in Vitro. Diplômé d'une école de commerce, il a plus de 20 ans d'expérience dans la gestion des arts du spectacle en France et aux États-Unis, dans des organismes de diffusion, des festivals et pour une compagnie de danse contemporaine. Il a travaillé principalement dans le domaine des arts de la scène, à la direction, avec un intérêt particulier pour le cirque contemporain au cours de ces dix dernières années. Il a passé dix ans à Boston, de 2001 à 2010, et a travaillé en tant que directeur général d'une compagnie de danse et également en tant que moniteur d'escalade à l'école franco-américaine de Boston.

Céline Degroote

Auparavant chef de projet systèmes d’information et chargée de communication puis formée au graphisme en 2017, Céline Degroote est attachée à la communication d’In Vitro. Elle a évolué dans de grands groupes comme dans de très petites structures. Elle travaille aujourd’hui en tant qu’indépendante pour un portefeuille de clients diversifié – entreprises, agences de communication, professions libérales, organisations culturelles, etc. – qu’elle accompagne ponctuellement ou à l’année.